Salut !
Ce week-end avait lieu le marathon de Paris : 42,195 kilomètres dans les rues sinueuses de Paris, 60 000 partants, un événement inoubliable pour celles et ceux qui y participent, ainsi que pour les supporters. Cette année nous avions 5 orcéens inscrits sur cette course mythique ! Violaine, Astrid, Sylvie, Olivier et Pierre-Geoffroy ont fièrement porté les couleurs d’Orsay Triathlon 😉
Les conditions en termes de température s’annonçaient compliquées avec une forte augmentation de celle-ci pendant la matinée… Mais ils sont tous « finishers » et nous sommes extrêmement fiers d’eux ! Bravo !
Ci-dessous leurs chronos :
- Olivier boucle le parcours dans un temps excellent temps de 3h12 ! RAS 😉
- Astrid fait une belle course en 4h27. Quelle force de caractère !
- Sylvie en 5h36 s’est accroché malgré quelques pépins physiques depuis quelques semaines. Good job !
- Violaine en 5h01 a eu dès le 7ème kilomètres, mais s’est accrochée ! Quelle warrior 😉
- Pierre-Geoffroy en 4h14 malgré un arrêt de l’entraînement pendant plusieurs semaines. Chapeau !
Les impressions de Pierre-Geoffroy :
La sentence est rude mais elle a le mérite d’être là : 4h41′ ! Il y a encore une semaine je ne pensais pas prendre le départ. Suite au semi-marathon de Paris où j’avais établi un record personnel en 1h35, l’espoir de continuer la saison comme ça était bien là. Mais en même temps une blessure au pied m’a obligé à mettre la course à pied de côté hormis 3-4 petites sorties. Bref le soleil annoncé m’a motivé à me présenter au départ.
Dès le début les bonnes sensations n’étaient pas là. Malgré une moyenne basse à 5,30 le km j’étais pas trop dedans et plutôt sur la réserve point de vue de ma blessure et ma capacité à le finir. Au final les 25 premiers kilomètres se sont pas trop mal passé mais sûrement les plus mauvais de ma petite expérience. L’année dernière j’avais commencé à marcher au 29ème km, je me suis donc lancé des défis pour dépasser au max cette limite, 32 puis 35 puis 38 kilomètres là le début de la fin à commencé… j’ai marché ! Je l’avoue mais ne le dites pas à Khalil. 😉. J’ai marché jusqu’au 41ème km. Ça été très dur pour moi, mes jambes, mes pieds, mon ongle de pouce de pied gauche et ma fierté mais au final j’ai fini.😁.
Le bilan est simple: aucun plaisir, pas de performance mais content de l’avoir fait car au final c’est du retour d’expérience que j’accumule pourr les prochaines grosses sorties que je ferai un jour peut être. 😊. Un grand merci à ma chérie Camille Roche et notre fille Iris d’être venues me supporter. Entendre Laurence d’Orsay triathlon m’encourager m’a aussi fait beaucoup de bien. Un grand merci à nos coachs bien-sur ainsi qu’à Christian Genries pour les soins donnés. Et félicitations aux participants d’Orsay Triathlon. Bisous
Le récit de course de Violaine :
Il était une fois…..Nous arrivons vers l’Arc de triomphe, la bonne humeur, le soleil tout va bien. Un petit coup d’œil là-haut, oui comme l’année dernière il y a des tireurs. Allez hop direction vers le SAS ! 9h30 en gros le départ est donné. Le premier kilomètre est en descente, attention à ne pas s’emballer. Il fait déjà chaud mais tout le monde le sait bien, je suis frileuse, ça ne me dérange donc pas plus que ça. 😉
J’ai mis un seul Tshirt cette fois-ci – heureusement- les conditions sont parfaites. Les km défilent : « Quoi? Déjà? Mais ça passe trop vite ». Les kilomètres s’enchaînent sans grande difficulté. Calée sur un rythme de 6’20/km environ, c’est quand même assez dur de doubler, ralentir etc… il y a beaucoup de monde. Bibiche n’est jamais très loin, on essaie de ne pas se perdre de vue. Je trouve comme tous les ans, le parcours superbe. Quelques petits faux plats montants… merci les entraînements Orsay triathlon ça passe tout seul, mais j’ai perdu bibiche… avec cette foule, pas facile…. Je me concentre sur la beauté de l’événement voir tous ces gens de bonne humeur j’adore c’est festif ! Je profite de l’ambiance, des groupes de musique, des spectateurs en nombre sur certaines portions. Ma routine est bien réglée maintenant : un peu de boisson, mes abricots et pâtes de fruits, c’est bon tout est ok !!.
Mais… il fallait bien une petite difficulté ça aurait été trop beau sinon !!! Donc vers la fin du 7ème km, une petite ampoule pointe le bout de son nez sous les orteils… je connais…. Je commence à calculer le nombre de kms restants, oui ça va être long…. Très long. Du coup je suis assez en forme, je me dis « cours comme tu peux, ce que tu peux, tes pieds te rappelleront de ralentir ou courir comme sur des braises !! J » Je passe le semi en 2H16 je crois (ma montre n’est toujours pas déchargée…), Malgré tout, ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué évidemment : la course n’a pas encore commencé, il peut encore se passer beaucoup, beaucoup de choses…..On le sait tous !
Il y a énormément de monde…. Du coup, je n’ai pas trouvé ma nénette Florence sur le bord je décide de lui téléphoner, effectivement avec tout ce monde, on s’est loupé. Elle me rejoint ! Ah, ça y est, on va commencer la course, nous arrivons au 25 ème et là… première fois que je m’arrête toujours le même km fatal, j’ai super mal aux pieds, maintenant ce sont mes 2 pieds qui ont des coussinets de chat en plus des orteils, je fixe là-dessus c’est trop chiant, encore plus chiant de ne pas avoir mal aux jambes ou être limitée par le souffle ou le soleil, bon il fait quand même chaud mais certains ont l’air super mal. Ça commence à être le balai de la décadence humaine, les gens titubent, sont couchés sur le bord, vomissent…. Des humais… les gens dans ces conditions sont plus ouverts, plus tolérants, il y a de l’entraide. Ce sont des facettes que nous voyons rarement.
Et bam ma bulle humaine, s’envole, je pense au marathon du Mont Blanc en me disant que je suis complètement con, que si j’ai des ampoules pareils je ne pourrais jamais descendre !! Bref Arrêtes Violaine et avance.
Un peu après le 25ème on rentre dans un long tunnel, éteint, avec juste des animations laser. Ambiance « boite de nuit ». On étouffe là-dedans, ça m’oppresse ma seule hâte dans ces tunnels, c’est d’en sortir ! En tous cas, c’est avec plaisir que je monte les petits raidillons de sortie ça fait du bien de retrouver l’air libre et le cagnard.
Et comme tous les marathons, vers le 28ème j’ai l’impression d’être à fond et en fait quand je regarde ma montre, je suis à 8 min du km !! Bref la course commence quoi….
Je commence à devenir dans ce mode, cette bulle qui est la raison même pour laquelle je fais de la course longue. Comme vous l’avez tous constaté, je ne suis pas rapide, je ne ferais jamais des chronos de malade, je ne ferais jamais de podiums, mais à partir d’une certaine distance, je me retrouve dans une espèce de bulle humaine que j’adore…. Observer les gens leurs attitudes, le ressenti que j’ai d’être vivante, fière de moi car malgré tout je le fais quand même et cette sensation d’avoir le corps et l’esprit qui s’aident, bref j’adore….
Arrive les km 30/31 mes préférés, je recommence à me sentir bien il reste un footing du dimanche, c’est bon on commence à voir la fin (oui tout le monde n’est pas câblé pareil !!!)…. Je suis dans ma bulle, concentrée sur l’observation des gens qui m’entourent, mon empathie me joue des tours, j’ai envie de pleurer quand je vois des T-shirts « je cours pour », en sachant que les gens ne sont plus là, je ressens la douleur physique de voir des blessures sur les gens, une espèce de connexion qui rend « addict »… Donc je ne suis pas super bavarde oui, je ne parle plus ça arrive… je ne parle quasi pas avec ma petite Florence mais qu’est-ce que ça fait du bien de l’avoir avec moi! Elle ne me stresse pas et ne me met aucune pression, le bonheur. Elle est dans mon cocon je la regarde. Je continue ma route, je change de rythme et je fais ce que je peux ! Bam, l’ampoule du 7ème se perce, ça fait super mal quand même. Les jambes vont bien, pas de problèmes d’estomac mais j’ai des pieds qui sont horriblement douloureux vraiment durs de se concentrer sur autre chose mais contrairement à certaines fois, j’arrive à continuer à courir, je suis quand même fière de moi. Je me dis « allez ça fait mal mais ce ne sont que des ampoules une pauvre irritation de rien du tout » Je profite juste de cette magnifique visite touristique.
J’oscille en fonction de ma musique avec certains morceaux retraçant des événements de ma vie tantôt tristes tantôt joyeux, et cherche des musiques ni tristes ni lentes, je continue en trottinant pas vite mais je ne marche pas.
Même à ces km là on a énormément de monde, il faut continuer à faire attention de ne pas tomber entre les gens qui titubent et ceux qui marchent, bref c’est chiant !! Allez l’arrivée est bientôt là, j’essaie de faire mes calculs, j’y arrive plus, savoir si j’arriverais à passer en dessous 5 heures, normalement oui, mais je n’arrive plus à accélérer pourtant il ne me reste plus beaucoup !!!
Bref l’arrivée, une minute de trop ça saoule… je n’arrivais plus, je commence à me dire « tu aurais dû accélérer avant » etc… mais bon, ça reste un marathon, mes pieds me le rappellent. Les courses longues apprennent l’humilité…
Énorme merci Florence ma nénette, pour m’avoir accompagnée, encouragée, supportée dans tous les sens du terme et comme tu le fais tout le temps. Une amie en or ! Un énorme merci à tous les membres du club de Orsay triathlon, pour cette ambiance, et une spéciale dédicace aux coachs et une « spéciale spéciale » au coach boss Khalil : merci beaucoup !!!!
PS : il faut quand même dire que j’ai mis 20 minutes en moins que sur mon dernier marathon !! Donc une minutes sacrilège symbolique mais 20 minutes au total de moins !!!
Bisettes de poulette !